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de Quito au Pérou, pause Baños!
Besoin de nature
Après quelques jours dans une grande ville, comme d'hab on a envie de prendre l'air. Quel bonheur de se dire : " - Oh ouai, allez, on y va! Tu veux aller où? Plutôt montagne, plutôt plage? -
Ben, j'dirais de l'eau avec de la forêt et puis aussi des montagnes parce que j'aime pas trop quand c'est plat! " On se décide pour Baños, à deux heures et demi au sud de Quito. On n’est
pas les seuls à s'être dit ça, le bus est plein à craquer. Station balnéaire très populaire, de nombreux Quiténiens (les habitants de Quito) ont choisi de passer le week-end de la Toussaint dans les eaux
thermales de Baños, au pied du volcan Tungurahua. Le long de la route qui nous y mène, les paysages continuent de nous surprendre. Toujours ce patchwork de verts mais au-dessus de ça, des masses impressionnantes
s'élèvent. Cônes parfaits ou sommets brisés, encore des volcans! "- Et là, c'est quoi? Mais c'est de la neige! ». Le sommet du volcan Cotopaxi (5897m) est encore pris dans les glaces.
Le volcan Cotopaxi, derrière les vitres du bus...
Baños
Là, on se met quelques jours au vert. La ville est arrosée de sources d'eaux chaudes et de cascades qui dégringolent de la montagne. Des Américains? Des
Européens? Les touristes sont principalement des Équatoriens venus profiter, en famille, des piscines d'eau chaude.
Avant d'en profiter, on a surtout envie de découvrir les environs et la fameuse " route des soixante cascades"! Alors on loue des vélos et on s'en va pour une belle journée de balade. La ruta
de las cascadas Jusqu'à Puyo, aux portes de l'Amazonie, la route, accrochée à la montagne, descend sur des
dizaines de kilomètres. Rapidement, sur notre droite, se dégage un large canyon creusé par un torrent. Puis les fameuses cascades, toujours plus hautes et plus
impressionnantes.
A une quinzaine de kilomètres, le canyon se resserre. Une pancarte indique un passage sur un pont suspendu. Allons-y. On accroche nos vélos à un arbre et on paie le
droit de passage d'1$. Au bout du sentier qui longe le torrent, le vide. Le fracas de l'eau qui s'y jette nous laisse imaginer le spectacle. On avance encore un peu. Le petit pont de bois nous mène sur un rocher juste en face. Wouah!! Impressionnant!
Le Pailón del Diablo, la plus haute cascade de la région.
Un deuxième pont suspendu et quelques dizaines de mètres plus bas, on se retrouve derrière les chutes. Il n'est pas midi quand on retrouve nos
vélos. Si on se trouvait un petit coin sympa pour pique-niquer? On se remet en selle pour quelques kilomètres encore. Un autre cascade est annoncée! Il paraît même qu'on peut se baigner!
"- Où ça? - 15 minutes plus bas? - Super, on descend!" Ouah, ils font de ces têtes les gens qui remontent. Dégoulinants de sueur, la plupart semble à deux doigts de l'infarctus.
On se rassure en discutant des effets de la mal-bouffe sur ces pauvres Equatoriens. De hautes marches en escaliers métalliques, on sautille entre les rochers. Arrivés au pied de la cascade, on s'installe
sur un gros caillou au bord d'une belle vasque d'eau claire. Des gamins se baignent, on trempe un pied. Ouah ce que c'est froid!!! Si on attendait de rentrer à Baños pour se baigner? Il y a une p'tite piscine à l'hôtel!
Rassasiés de chips, sandwichs et figues de barbarie, de vilaines bêtes qui piquent nous on repérés. On ramasse nos affaires et on saute de notre rocher. Entre
les arbres tropicaux, on remonte le sentier. Un groupe de jeunes descend et nous croise le sourire aux lèvres... On ne fait plus les malins, elle est vraiment super raide cette remontée ! En sueur,
on rejoint la route en début d'après-midi. Que faire? Poursuivre jusque Puyo à une quarantaine de kilomètres? Il paraît que l'itinéraire n'est plus très intéressant. Remonter le col en pédalant?
Il paraît que le stop ça marche bien aussi! Aussitôt dit, aussitôt fait: on tend nos pouces. Moins de 5 minutes plus tard, un pick-up nous charge à l'arrière! Super! On devrait
le faire plus souvent! Cheveux au vent, on savoure la remontée le long des gorges.
C'est finalement aux thermes de Banos que l'on finit la journée. Deux bassins d'eau chaude (50 puis 40 degrés) et un bassin d'eau glacée alimenté par
une cascade.... On restera dans le premier!
Guayaquil, la nuit, ça ressemble à ça..
Dimanche,
Un ptit tour au marché. Jus de fruit frais, pressé sous nos yeux. Nouvelle saveur, impossible de retenir le nom de ce fruit à
la chaire rose-rouge mais ce que c'est délicieux! Cet aprèm, on reprend notre migration vers le sud et la frontière péruvienne à Tumbes. Sur la route de Guayaquil, capitale économique
et ville la plus peuplée d'Equateur, le bus franchit des cols perchés à plus de 3000 mètres d'altitude. Panoramas de volcans et glaciers. L'un d'eux culmine à plus de 6000 m! Le soleil, orange, se couche sur les montagnes
quand le bus entame la descente vers l'océan. El Gringo et les classiques équatoriens hurlent dans les hauts parleurs tandis que le chauffeur, son co-pilote et deux passagères badinent à l'avant, visiblement pas très
pressés d'arriver. Le bus entre en gare de Guayaquil à 22h, avec 2h de retard. Déjà 8 heures de transport dans les dents mais on ne veut pas passer la nuit là. On enchaîne un, deux,
trois comptoirs de compagnies de bus. Aucune ne part pour le Pérou? Nous voyant l'âme en peine affublés de nos gros sacs, des Équatoriens nous indiquent un énième comptoir, le bon! Départ dans une demi heure.
Un sandwich sur le pouce et c'est reparti, pour la nuit. On passe la frontière sur les coups de 3 heures du mat'. Courte nuit. Moins de deux heures plus tard, le soleil se lève déjà. Un paysage époustouflant! Hier les montagnes vertes en patchwork du centre de l'Equateur et aujourd'hui? Le désert! Sur notre gauche, les dunes de sable du littoral péruvien, à perte de vue... Et à droite? L'Océan. Le Pacifique, que nous
n'avions pas revu depuis Panama.
Désert, peu après la frontière équato-péruvienne
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