- Population : environ 10 290 000 habitants.
- Superficie : 1 098 580 km² (soit 2 fois
la France).
- Capitale : Sucre est la capitale constitutionnelle. La Paz est le siège du gouvernement.
- Densité : 9,4 hab./km².
- Langues officielles :
espagnol (castillan), ainsi que toutes les langues des nations et des peuples indigènes (pas moins de 36, dont le quechua, l’aymara et le guarani).
- Monnaie : boliviano.
- Régime :
république parlementaire.
- Président de la République : Evo Morales (élu en décembre 2005, réélu en décembre 2009 avec
plus de 63 % de suffrages).
- PIB par habitant : 4 800 US$.
- Point le plus élevé : le Nevado Sajama, à 6 542 m d'altitude.
-Sites inscrits au Patrimoine mondial
de l'Unesco : la ville de Potosí (classée en 1987), les missions jésuites de Chiquitos (1990), la ville historique de Sucre (1991), le fort de Samaipata (1998), le parc national Noel Kempff Mercado (2000), le centre spirituel
et politique de la culture Tiwanaku (2000).
Économie
Depuis les années 1970, l'économie du pays a basculé des Andes vers les plaines de l'Est. La Paz a cédé sa place de capitale économique à
la très prospère ville de Santa Cruz qui s'est développée grâce à l'agriculture, au gaz naturel, à l'industrie légère et aux services.
Après la « décennie perdue »
des années 1980 (l'expression s'applique à toute l'Amérique latine), la Bolivie s'engage avec le président Gonzalo Sanchez de Lozada dans une voie libérale et recueille 1 milliard de dollars d'investissements en se soumettant
au FMI.
Résultat, malgré le développement d’une toute nouvelle classe moyenne à Santa Cruz et à Tarija notamment,la fracture sociale devient plus criante que jamais, entre des Andes paysannes et des plaines à
l'est enrichies par le commerce des hydrocarbures. La révolte éclate et porte 3 ans plus tard un indigène socialiste au pouvoir, Evo Morales, et son « gouvernement des mouvements sociaux ».
Du libéralisme au
socialisme
Élu, le nouveau président renationalise certains secteurs, travaille à la redistribution des terres, met en place des programmes sociaux. À l’époque, l’objectif du nouveau pouvoir est d'asseoir
la richesse du pays sur ses ressources géologiques, de développer sa propre filière industrielle, et de redistribuer (enfin) cette nouvelle richesse.
Le FMI se découvre à son tour socialiste, soulignant en 2009 la bonne
gestion économique du pays, et félicitant même la politique sociale du gouvernement d'Evo Morales.
Aujourd'hui, le salaire mensuel minimum ne dépasse pas 110 €, l'inflation est galopante et, même si le gouvernement
Morales a réussi à résorber un peu la misère, 30 % de la population bolivienne vit toujours sous le seuil de pauvreté (moins de 2 $ par jour).
La mine
L'histoire économique de la Bolivie est depuis
toujours étroitement liée à ses ressources géologiques, en commençant par les mines de Potosí, d'où l'on continue à extraire argent, étain et zinc.
Evo Morales entend bien appliquer au secteur
minier la même réforme que pour les hydrocarbures, à savoir la nationalisation progressive des compagnies minières du pays.
On peut craindre une hausse des tensions entre la Comibol, entreprise publique bolivienne, et les puissantes
coopératives privées de mineurs. En juin 2012, des affrontements dans la mine de Glencore ont ainsi fait 17 blessés.
Les hydrocarbures
Avec l'appauvrissement des mines, ce sont désormais les hydrocarbures qui tirent
l'économie bolivienne. La Bolivie détient la plus grande réserve de gaz naturel du continent après le Venezuela. Gaz et pétrole représentent le quart du PIB et arrivent en tête des produits à l'exportation.
Le lithium, nouvel eldorado ?
Le nouvel espoir de l'économie bolivienne réside dans ses réserves de lithium. Sous le salar d'Uyuni, la Bolivie possèderait près de la moitié des réserves mondiales
de ce métal mou aussi léger que l'oxygène, qui entre notamment dans la fabrication des batteries des voitures électriques.
Le gouvernement d'Evo Morales entend exploiter ce gigantesque gisement, et fait miroiter aux Boliviens
un nouvel eldorado.
Pourtant, le projet n'en est qu'à ses balbutiements. Les obstacles sont nombreux. Le Salar est un espace protégé. La Bolivie manque de compétences techniques aussi pour extraire et traiter le lithium.
L'agriculture
Si elle occupe 40 % des travailleurs boliviens, l'agriculture ne représente que 13 % du PIB du pays. Elle reste souvent vivrière, malgré une culture intensive du soja, et le développement d'une petite
filière d'exportation de quinoa.
Le paysage agricole bolivien a en tout cas radicalement changé ces dernières années. Le gouvernement Morales s'est attelé à redistribuer des terres improductives ou illégalement
acquises à des milliers de paysans.
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