mardi 12 mars
A 7h44, notre train arrive en gare d'Irkoutsk. Il fait un froid glacial. Pendant la nuit, le thermomètre d'une gare perdue entre ici et Novossibirsk
indiquait -18°. Un peu plus tard, en regardant la météo, on apprendra qu'il faisait -32°à notre arrivée!
Mal réveillés, nous nous dirigeons vers le centre-ville à
la recherche du Consulat de Mongolie afin de nous procurer des visas pour notre futur parcours en transmongolien. Nous traversons la rivière Angara: une nappe de brouillard comme issue de son évaporation la couvre, elle charie
de grosses plaques de glace brisées par les bateaux brise-glace. En 1920, pendant la guerre civile russe, ce sont des milliers de corps des soldats de l'Armée Blanche (tsariste) vaincue par l'Armée Rouge qui flottaient là,
au début du printemps. La question des visas réglée, nous poursuivons notre traversée de la ville en direction de la gare routière. Appelée le "Paris de Sibérie" au XIXe siècle, la ville nous donne
plutôt l'impression d'un décor de western avec ses belles demeures en bois en très mauvais état et ce soleil, radieux, qui réchauffe un peu l'atmosphère. Il fait décidément trop froid pour enlever nos
gants et prendre des photos...
Au bout de la ulista Oktyabrskoî Revolyoutsii (on vous laisse deviner la traduction), la gare routière! On monte dans une marshroutka, sorte de minibus qui nous conduit pour quelques 300
roubles (environ 7,50 euros) à 50kms de là, à Nikola, sur les rives de l'Angara à l'entrée du Lac Baïkal.