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Nous entrons en Bolivie le samedi 23 novembre, par la rive sud du Lac Titicaca. Tout de suite, ce qui nous frappe, c’est la vétusté des bureaux de l’administration. La Bolivie nous semble plus pauvre
que le Pérou. Notre visa de 30 jours obtenu, on remonte dans le bus. 8 km plus loin, Copacabana !
Copacabana
Loin de la longue plage de sable de Rio, ça nous fait plutôt l’effet d’un Palavas-les-Flots bolivien. Petite ville pleine de jeunes. De nombreux gringos travaillent ici, dans les restos, les bars…
On s’attardera seulement le temps d’une nuit, le temps de prévoir la suite. Et la suite, c’est l’Isla del Sol, à 1h30 de bateau, sur le lac Titicaca. Dimanche 24, Avant d’embarquer, un ptit tour au marché et à l’église. On nous en avait parlé et on ne voulait
pas la manquer : la bénédiction des voitures par le prêtre de Copacabana. Les cloches sonnent la fin de la messe. Le prêtre en soutane blanche, casquette de base-ball vissée sur la tête,
s’approche une fleur dans une main et un seau d’eau bénite dans l’autre. Et c’est parti ! Quelques gouttes sous le capot puis dans l’habitacle, le prêtre fait tout le tour avant de poser pour une photo souvenir
avec la famille propriétaire du véhicule. Et ainsi de suite, jusqu’au bout de la file.
Un dernier verre sur « la croisette ». On voit défilé les backpackers. Tous se dirigent vers le port et il n’y a pas cinquante milles destinations possibles. On risque d’être
nombreux sur la petite île. 13h30. C’est parti. La vedette met le cap au nord, Copacabana s'éloigne.
Copacabana, rive sud-est du lac Titicaca
Elle longe la côte pendant près d’une heure et demi, emprunte un étroit passage entre les rochers puis, virage vers l’ouest. Voilà l’Isla del
Sol !
L’Isla del Sol
Le flot de touristes se déverse. Pris dans la cohue, on s’acquitte du droit d’entrée sur l’île (5 bolivianos soit un peu plus de 50 centimes d’euros) et on essaye de presser le
pas. La guerre des chambres a commencé ! Un gamin nous vend un bon plan. On le suit sans perdre de temps. P….. ce que ça monte ! Avec nos 15-20 kgs sur le dos et l’altitude (on est toujours à 3800 mètres),
on lutte vraiment. Presque tout en haut, c’est là et il reste une chambre. Wouah, la vue de malade !! On est où là ? Sans rire, on se croirait dans les Cyclades en Méditerranée ! On ne boude pas notre plaisir en s’installant au soleil, sur la terrasse. Comme prévu, on n’est pas tout seul. Quatre frenchys de Montpel’ ont eu la même idée. Vraiment très sympas, on passe la
soirée et les quelques jours suivants en leur compagnie.
Vue sur la Cordillera Real... depuis la terrasse de l'auberge!
Coucher de soleil majestueux depuis la terrasse d’un resto de l’autre côté du village, on enchaine sur une « trucha » du Titicaca.
Le ciel se remplit de milliers d’étoiles. Féerique ! Et à l’horizon du pachamama (la terre, en quechua), ce sont les lumières de La Paz que l’on voit !
Lundi 25 novembre, 5h30-6h. Le soleil se lève pile poil devant nous. Oh mais il
est bien trop tôt ! Clac. On prend la photo et on se recouche, un masque sur les yeux. Pas bien longtemps. Avec Manu, Vincent, Arthur et Thibault, on a réservé un ptit bateau, à 7h, pour nous emmener au nord. L’idée :
revenir en traversant l’intérieur de l’île à pied.
Génial ! Une super balade, sous le soleil de Bolivie ; et toujours cette impression d’être comme en Méditerranée mais à 4000 m d’altitude.
Seuls les paysans et les bergères croisées en chemin, nous rappellent où nous sommes vraiment.
Sur la route de La Paz
A trois heures de Copacabana. Bus « directo » et « rapido ». Peut-être s’est-il fait bénir hier matin. On longe le lac pendant un bon moment puis … la
route s’arrête. Hein ? Et oui, pas de pont. Il faut descendre et traverser le mince détroit en bateau. A vingt-six passagers dans une barque, on atteint lentement l’autre rive. Pendant ce temps, le bus, monté sur une vieille
barge, a l’air de se promener.
La Paz
A la nuit tombée, on entre dans les faubourgs de La Paz. Immeubles en brique inachevés, trottoirs et rues défoncés ou … en travaux. Comme souvent, des magasins de détail, de tout,
de rien. Nos amis de Montpel’, fraichement sortis de dentaire, scotchent sur le nombre de cabinets ici présents. Des envies d’expatriation ? Pas là, non. Le bus arrive enfin sur une sorte de
gros boulevard périphérique, une descente qui donne le vertige. La vue se dégage. Sur les pentes de la vallée encaissée, les lumières de La Paz se multiplient, loin, très loin, comme à l’infini.
Impressionnant !
On passe deux jours dans la capitale. Pas si désagréable ! Surtout le quartier San Pedro. Jolies rues pavées, boutiques d’artisanat, cafés….
La place de l’église San Francisco est toujours pleine de monde. La promenade du boulevard, vers Socopachi est bordée de plus gros commerces, fast-foods, collèges …. Sous les arbres,
des fontaines, des bancs, beaucoup de jeunes se retrouvent là après les cours. De l’autre côté, de beaux immeubles coloniaux pas encore rafraîchis puis la charmante Plaza Murillo.
Un groupe de filles nous tombe dessus pour une séance photo. Notre fameux exotisme !
On retrouve les Montpelliérains pour la soirée. Demain, nos chemins se séparent. Ils ont opté pour la death road …. nous, pour les montagnes d’argent ! Jeudi, 20h. Terminal central des autobus, construit selon les plans de G. Eiffel!. On se prépare à une nouvelle nuit de transport. 11h, jusque
Potosi, la plus haute ville du monde!
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