|
|
|
|
|
Après une semaine passée à Oahu, on prend l’avion pour l’île d’Hawaii. Notre bilan carbone continue à s’alourdir mais c’est le seul moyen d’accéder
à cette grande et historique île d’Hawaii. Plus sauvage et authentique disent les brochures touristiques. Peut-être y trouvera-t-on un peu plus de Polynésie que d’Amérique ?
Papaïkou, Hilo.
Nous posons nos sacs pour deux nuits chez Loren, dans un petit bourg à une dizaine de kilomètres de Hilo. C’est une maison verte, adossée à la colline et l’on y vient…en voiture !
Ici, le piéton est un extra-terrestre. Nous devons nous rendre à l’évidence, sans voiture, on va rester coincés là. Non que la maison soit désagréable. Hacen dans le sofa, un gros paquet de chips dans
une main, la télécommande dans l’autre ; Manue à la cuisine ? …. Al et Peggy Bundy, le retour. Ce soir, c’est Al qui cuisine et c’est pizza !
On finit par louer une Jeep. L’idée : explorer l’île et dormir à l’occaz à l’arrière. On prend la direction du sud et du volcan Kilauea.
On arrive au pied du Kilauea à la nuit tombée. Au dessus de nous, on aperçoit les fumées rougeoyantes qui se dégagent du cratère. On passe la nuit là, en pleine nature. La
lune veille sur nous… Mais le soleil nous réveille de bonne heure!
Autour de nous, c’est le désert. Sur le flanc sud, les coulées de lave des dernières décennies sont descendues jusqu’à l’océan et ont repoussé la côte.
On se dirige vers le village de Kalapana. La route s’arrête brutalement ; le village a été englouti par la lave dans les années 1990. A quelques miles (1 mile = 1,6 km) de nous, la lave
s’écoule toujours. On aperçoit les hélicoptères qui survolent la zone. On enfile nos chaussures de marche bien décidés à s’en approcher. La chaleur de la traversée de ce désert de lave
durcie aura raison de nous ; après 2h30 de marche, nous nous résignons à faire demi-tour.
Le cratère du volcan Kilauea
Les vapeurs de souffre s'échappent du sol à proximité du cratère.
On reprend la route vers Kona, au nord ouest. Sur les anciennes coulées, l’urbanisation a repris ses droits. Entre les villages, se succèdent les plantations de café et de noix de Macadamia.
On arrive à Captain Cook. La ville surplombe la baie de Kealakekua où le capitaine britannique découvreur de l’île, a débarqué en 1778 . C’est aussi là qu’il
est mort l’année suivante, lors d’une rixe avec les Hawaiiens.
Deuxième nuit, dans la Jeep près de White Sand Beach à Kona. Demain, on cherche un vrai lit !
White Sand beach
Kona
On se fixe là pour les jours à venir. Un studio avec terrasse au rez-de-chaussée de la maison des propriétaires. De grandes maisons en bois aux terrasses couvertes, gazon impeccable et haies bien
taillées, la petite boite aux lettres attend son journal chaque matin. Dans leur garage à voiture (parce qu’il y a aussi le garage à bateau !), on fait rentrer notre maison. Quartier résidentiel à la Wisteria Lane,
les palmiers et l’océan en plus. Le rêve américain atteint la perfection ! Notre Jeep garée dans l’allée, on continue à s’y croire.
Mais dans tout ça, où sont donc les Polynésiens ? Les descendants des premiers habitants de l’île, arrivés des îles du Pacifique Sud (ex : îles Marquises) vers
500 ap. J.-C représentent aujourd’hui moins de 10% de la population hawaïenne. Elle est aujourd’hui largement métissée et surtout, le modèle culturel américain a été adopté par l’ensemble
de la population. Il reste le folkore : les danses hawaïennes, les colliers de fleurs offerts par les wahiné aux touristes à l’arrivée à l’aéroport ( c’est gonflé, c’est même
pas vrai d’abord !) ; Aloha ! il existe une langue, toujours enseignée et ici reconnue comme langue officielle aux côté de l’Anglais ; des noms de rues : Kamehamea, roi unificateur
de l’île en 1810 ou Princesse Ka iulani ; il y a aussi le ukulélé et le surf, inventés ici (la plus ancienne planche a été retrouvée dans le tombeau d’une princesse, Kaneamuna,
qui régnait sur la grande Hawaii au XIV e siècle !).
Samedi 26 juillet, On part retrouver Aline et Neals, les Suisses-allemands rencontrés chez Loren. Au nord de Kailua-Kona, les pentes du volcan Mauna Kea
sont d’un beau vert vif. On dépasse quelques ranchs, des chevaux puis des vaches, sur les verts pâturages des hauteurs. On bifurque sur la saddle road qui traverse l’île vers l’Est, dans un paysage aride
digne de l’ouest américain. Nous n’avons pas croisé une station-service depuis notre départ et l’aiguille du réservoir d’essence baisse dangereusement. A l’horizon, rien que des poteaux électriques
et le désert. 40 miles plus loin, on échappe de peu à la panne.
Neals et Aline en voiture, on prend la scenic road en direction de la Waipio Valley. Plus arrosée, la côte Est est couverte de palmiers et d’arbres fruitiers tropicaux ( papayes, mangues, lychees, …).
Nous profitons de nos derniers jours à Hawaii pour faire le plein de soleil et de plage.
Voilà ce qu'on voit quand nous sommes allongés sur notre serviette de plage!
Toujours à la recherche de quelques vagues « surfables », on finit par trouver l’El Dorado : Honolii Bay, près de Hilo. L’endroit est magnifique. Uniquement fréquenté
par des locaux qui ont déjà leur matériel, on se met en quête d’une planche. Vu du haut, ça a l’air faisable ! Et le lifeguard est là pour sauver nos vies…. mais de 9h à 17h seulement
; il est bientôt l’heure. Un peu flippés quand même, on se lance. Ouah ! elles semblaient vraiment plus faciles depuis la plage ! Après un bon moment à se faire maltraiter par les vagues et la rocaille qui recouvre
les fonds….peu profonds, on finit par s’en sortir et prendre quelques vagues. Creux impressionnants, ça se finit en rouleaux. Deux heures plus tard, sur la plage, on panse nos plaies. Plus soif, tellement on a bu la tasse. C’était
vraiment vraiment dur. On a encore du boulot si on veut devenir de vrais surfeurs !
Hacen, deuxième en partant de la gauche.
C'est sûr à l'arrivée c'est nettement moins impressionnant!
Dernière nuit à Hawaii. A quelques miles d’Honolii, Trixie et son mari nous accueillent très chaleureusement dans leur maison à Papeekeo. Ils vivent ici
depuis un an mais pour eux, l’île est trop calme et isolée et ils semblent un peu regretter leur choix. En effet, auparavant, ils vivaient à Las Vegas où Trixie était danseuse de pole-dance ! En attendant
un éventuel retour, ils élèvent trois énormes cochons dans leur cave, non pour les manger mais comme animaux domestiques : ils les promènent chaque jour dans le quartier au bout d’une laisse !
|
|
|
|
|
|