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Kunming
Aéroport flambant neuf, récemment mis en service. Kunming est un noeud de transports dans le sud ouest de la Chine. A partir de là, on peut rayonner dans tout le Yunnan et rejoindre ensuite les capitales
des pays voisins puisque, bientôt, notre visa chinois arrivera à expiration. Nous ne sommes donc que de passage ici, dans cette éniéme "petite ville" de 5-6 millions d'habitants. Logés
dans une guesthouse qui fait aussi fonction de bar et restaurant pour les expatriés du coin, on y rencontre de nombreux routards du monde entier. Nous passons un bout de soirée très sympathique avec un groupe d'étudiants
français, en route vers les rizières du sud. Nous tracerons nous, vers le Nord, à Dali au bord du lac Er Haï.
La terrasse de notre guesthouse
Dali
Vendredi 5 avril, à 400 km et 5 heures de bus de Kunming, Dali est une petite ville (vraiment plus petite cette fois) située à 1900m d'altitude, sur les rives du Lac Erhai et au pied des
monts Cangshan qui culiment à 4000m. Ramassée à l'intérieur de ses remparts, Dali attire en premier lieu les touristes chinois qui déferlent chaque matin par bus entiers. Le soir, les rues se vident et tout redevient plus
calme. Nous logeons à deux pas de la vieille ville, dans une guesthouse (à droite) tenue par un couple australo-chinois. Le staff chinois est d'une grande gentillesse. Nous dînons souvent sur place tant la cuisine est bonne ...et
pas chère!
Il n'y a pratiquement pas de constructions modernes à l'intérieur de la vieille ville. Seulement des maisons traditionnelles en bois ou en pisé blanchi à la chaux. Au loin, une mosquée surmontée de son croissant de lune. Outre le bouddhisme, l'Islam est une religion depuis longtemps pratiquée par certaines minorités chinoises.
Ces jeunes chinoises et leur chapeau tout juste acheté dans l'une des innombrables boutiques d'artisanat, se pressent vers la porte sud de la ville qui permet d'accéder au chemin des remparts.
Au rez-de-chaussé, les restaurants et cantines de rue, les artisans et notamment les bijoutiers travaillant l'argent ou ce qu'il reste de pierre de jade contribuent largement à l'animation de la ville.
Dali est peuplée d'une vingtaine de minorités ethniques. Outre les Bai, qui consituent la communauté la plus fournie, on recense aussi des Yi, Hui, Lisu, Naxi et Tibétains. Dans les rues et plus
encore dans les villages et les champs qui avoisinent Dali, on voit encore de nombreuses femmes en costume traditionnel et portant sur leur dos une hotte en bambou tressé.
Un marché local, à une vingtaine de kilomètres au nord de Dali. Nous n'y croisons pas un seul occidental!
La cour d'un atelier de textile. Ces femmes cousent les motifs des foulards et tentures qui vont ensuite être teintés.
Pendant que les femmes bossent, les hommes jouent au mah-jong ou fument tranquillement la pipe!
Par un bel après-midi, nous décidons de louer des vélos pour aller explorer la campagne environnante. Le long du lac, les rizières et autres petites parcelles cultivées s'étirent
entre les villages. La balade dure quelques heures...jusqu'à ce qu'un pneu crevé oblige l'un de nous deux à rentrer en bus!
La récolte des ails.
A la pêche aux cormorans!
Le lac Erhai, qui s'étend sur près de 250km2 (un des plus grands lacs du pays) est bordé de nombreux villages de pêcheurs. La tradition, qui semble se perdre peu à peu (sauf pour le tourisme)
y est : la pêche aux cormorans. Les volatiles bien dressés pêchent ... à la place des pêcheurs!
Balade dans les monts Cangshan...
A quelques centaines de mètres de notre guesthouse, les plates ruelles prennent la forme de sentiers abruptes. Ils grimpent rapidement vers la montagne dont les sommets culminent bien plus haut, aux alentours de 4000m.
Depuis quelques jours déjà, ça nous titille...on irait bien faire un p'tit tour...pas tout en haut mais... par là haut! Les bons conseils de nos hôtes entendus, une bouteille d'eau et une carte en poche, on débute
notre ascension. Le soleil tape dure, il fait une chaleur de dingue, on croise régulièrement des ânes transportant les touristes plus féniants (ou moins fauchés!) et une heure plus tard, on ne regrette pas d'en avoir suer
pour pouvoir admirer la vue sur le lac et la ville. Après une courte pause, on s'enfonce dans la pinède, sur un chemin nous menant à travers gorges et cascades, 15 km plus loin. Excellent après-midi et léger avant goût
de ce qui nous attend!
... sur la route du Tibet, qu'on ne verra jamais!
Après une semaine à Dali, la bougeotte nous reprend, vers le nord du Yunnan, bordant le Tibet. Ah! le Tibet! ça n'est pas faute d'avoir essayé! On en profite pour remercier Malick, Mickaël, Léo et Aurore pour avoir essayé de nous aider à organiser ce trip depuis la Chine. En vain, aucun touriste étranger admis avant le mois de mai nous répond-on. La
Chine, maîtresse de la région depuis 60 ans veille notamment à ce que les étrangers n'assistent pas aux immolations quotidiennes de moines tibétains protestant contre l'occupation chinoise.
Lijiang et les gorges du Saut du Tigre
A 3 heures de bus au nord de Dali, à 2400 m d'altitude, Lijiang constitue une étape majeure dans les circuits touristiques du Yunnan. A côté de la ville moderne (qui ressemble à toutes les
autres villes chinoises) on trouve une vieille ville très étendue et très pittoresque. Hyper-animée (on ne compte plus le nombre de karaokés, cafés-concerts, boutiques de djembés.. la foule de touristes chinois
qui s'y pressent nous oppresse rapidement. On dîne dans notre guesthouse à la table du personnel: un régal de spécialités locales! Le lendemain matin, nous partons pour deux jours de randonnée,
toujours plus au Nord, à l'assaut des gorges du Saut de Tigre! Les eaux du Yangtzé s'y frayent un étroit mais profond (196m) et bouillonnant passage sur 17km de long. De village en village, nous longeons la corniche qui surplombe la vallée.
Au dessus de nous, les sommets sont encore enneigés!
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