La Zona Cafetera

Mardi 22 octobre,
 
10h30. Medellin, Terminal del Sur. On tombe sur John, un des Australiens rencontrés à bord de l’Independence. Comme nous, il part aujourd’hui pour la zona cafetera.
 
7 heures de bus et on enchaine encore une fois les virages, montées et descentes. Les bus et les camions ont du mal à se croiser. Sur notre droite, la pente est raide.  Les petites fincas se succèdent au milieu des plantations de caféiers.

Salento

On arrive à Salento à la tombée de la nuit. Le bus nous dépose au carrefour à l’entrée du village. Une pancarte : Plantation House, 100 mètres. Allez !

Maison coloniale ? La guesthouse appartient à la finca Don Eduardo …. ou Sir Eduard ? Un anglais et sa femme, autochtone, sont les patrons d’une équipe d’une dizaine de colombiens qui travaillent tantôt à l’auberge tantôt à l’exploitation.

Souper en ville pour quelques milliers de pesos, soit quelques euros. Menu typico : une bonne soupe, puis une truite (spécialité du coin) avec du riz, des haricots rouges (tiens donc !) et des bananes plantains (production locale également). Super bon !
Nuit un peu trop fraîche, on n’est plus habitués. En dehors d’un petit feu de bois dans la cuisine, il n’y a pas de chauffage ici et même si l’on s’approche toujours un peu plus de l’équateur, les 1900 mètres d’altitude font bien baisser la température dès le coucher du soleil.
 
On passe quelques jours à Salento. Le village de 7 000 âmes est vraiment charmant. Maisons blanches aux boiseries peintes, elles abritent le plus souvent des boutiques d’artisanat ou des restos. Les rues sont animées par l’activité touristique même si les visiteurs ne sont pas pléthore en cette saison. De loin, on discerne la silhouette des hommes de Salento au panama qu’ils portent sur la tête et parfois même, à leur poncho!

La finca Don Eduardo

Avec Franklin et Juan, deux Chiliens rencontrés à la guesthouse, on visite la finca attenante. Petite exploitation de 7 ha, la moitié plantée de caféiers et l’autre d’arbres fruitiers (orangers, bananiers…), le système retenu ici est celui de la permaculture.

 
La permaculture est une science de conception de cultures, de lieux de vie, et de systèmes agricoles humains utilisant des principes d'écologie et le savoir des sociétés traditionnelles pour reproduire la diversité, la stabilité et la résilience des écosystèmes naturels.

Pas de machines sur ces terrains trop pentus. Une équipe permanente de cinq ouvriers effectue toutes les tâches manuellement : de la plantation de nouveaux arbres à la récolte, de la torrefaction du café à l’accueil des visiteurs.

Lafinca produit chaque année 1,8 tonne de café. Les meilleurs grains sont destinés à l’exportation, notamment vers l’Union Européenne, important partenaire commercial de la Colombie. Et ceux de médiocre qualité ? Ils restent sur le marché colombien !

Enfants gâtés, c’est autour d’un très bon café que la visite s’achève.

C’est la fin de journée pour les ouvriers. Ils nous accompagnent un bout de chemin à travers les caféiers. Puis nos sentiers se séparent. Lassie, la chienne de la finca, est sensée nous indiquer la voie. Vraiment ? On s’égare dans les bambous.

Franklin nous raconte l’histoire de son pays et son engagement dans les mouvements alternatifs. Fan de punk-rock, on fait la promo des Diego Pallavas. Enfin, en haut de la colline, la lumière luit par la fenêtre d’une chaumière. On grimpe à travers les bananiers, la chienne nous suit… c’est bien là !

Soirée à l’âtre, autour d’un bon plat de … pastas. Ben oui, on a régulièrement besoin de notre dose !

Nuit d’insomnie. On aurait dû prendre une p’tite verveine.

La vallée de Cocora

A la fraîche, on enfile nos chaussures de marche. Sur la grande place, les Jeep Wilson attendent les clients qui souhaitent se rendre dans la vallée de Cocora, à une quinzaine de minutes de route. On grimpe à l’arrière. A nos côtés, deux colombiennes chaussées de bottes en caoutchouc. On les dépose en chemin, aux portes de la finca où elles travaillent.
 
La balade commence par un sentier au milieu des pâturages. Les vaches nous regardent passer. Les mêmes que chez nous ! Temps gris et prairies verdoyantes, un sentier boueux puis un petit torrent qui dévale entre les rochers. Un petit air des Vosges ?
 
Les immenses palmiers à cire qui jonchent la vallée nous ramènent en Colombie. Hauts d’une soixantaine de mètres en moyenne, leur tête se perd dans les nuages. On franchit quelques ponts suspendus avant de grimper vers la finca de la Montana. 3 000 m d’altitude ? On a bien mérité une pause.
 
Depuis les hauteurs, la vue sur la vallée est vraiment superbe. Les nuages suspendus au-dessus de nos têtes sont de plus en plus menaçants et le tonnerre commence à gronder.

On descend de la montagne ... en accélérant le pas. Trop tard, les nuages ont décidé de se lâcher. La Jeep n’est plus très loin. Complet ? Les passagers, des Colombiens, des Espagnols, des Allemandes et John ( !) nous font un peu de place. On rentre à Salento sous une pluie torrentielle. Une heure plus tard, c’est déjà terminé.

 

Vendredi,
 
Chouette, le soleil brille. P’tit déj tranquille sur la terrasse. Des gens s’approchent….avec un drôle d’accent ? Rachel et Mickaël ! Les Suédois de l’Independence ! Le monde des voyageurs est vraiment petit. Ils arrivent alors que nous partons, ce jour, pour Popayan. On prévoit de se revoir la semaine prochaine, en Equateur.

Katherine 03.11.2013 10:34

encore un beau reportage sur une Colombie loin des clichés.
maintenant, en buvant notre café nous y penserons.
bon séjour en Equateur
merci et bises à vous 2

Commentaires

22.02 | 17:15

Merci Lélia !!

22.02 | 13:12

bonjour madame je suis dans la classe des 6 ème 2 du collège jaques marquette.
j'espère que vous allez bien votre blog est trooooooooooooooop bien

15.02 | 21:58

Merci Nicolas ! Et bonnes vacances!

15.02 | 19:57

Bonjour madame, j'espère que vous allez bien... Je suis Nicolas de 6eme2 du collège Marquette. Je trouve votre blog vraiment sympa, avec des monuments fantastiques