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Samedi 15 juin, 5h, notre avion de la compagnie low-cost Tiger Airways survole Singapour. Nous y faisons escale quelques heures. L’aéroport
est gigantesque ! Hub de premier plan en Asie du Sud Est, 18e aéroport au monde, il accueille plus de 45 millions de voyageurs par an. Ambiance feutrée, tous les services d’un aéroport international (et même plus)
y sont proposés à commencer par les boutiques de luxe, fast-foods, salles de sport ou de jeux vidéo … Mal réveillés, on cherche un endroit confortable pour finir notre nuit. Le cinéma ! Film américain
en VO non sous-titrée ; on est sensés maîtriser depuis 3 mois et demi que nous voyageons ! 13h15, on embarque pour Surabaya, seconde ville d’Indonésie, sur la côte Nord Est
de l’île de Java. Un peu plus d’1h de vol et nous y sommes, de passage seulement, nous voulons gagner Malang plus au Sud.
Malang
Située à seulement 90km de Surabaya, il nous faudra près de 3 heures de voiture (en taxi collectif) dans une circulation infernale pour nous y rendre. Pourquoi Malang ? Cette grosse ville de 700 000
habitants ne représente en soi qu’un intérêt très limité. Elle est en fait une étape intéressante pour se rendre au volcan du Bromo. On s’installe là quelques jours histoire de : mettre
à jour le blog, préparer la suite du voyage, se reposer… Température oscillant entre 25 et 30°C, ciel gris, des averses brèves mais régulières : le climat est tropical
« très » humide. Nous sommes légèrement au sud de l’équateur, en période de mousson sèche (de mai à septembre) ce qui signifie qu’il pleut moins souvent et moins longtemps que
lors de la mousson humide (octobre-avril/mai). Tout cela pour vous consoler un peu chers lecteurs lorrains…. à la seule différence qu’ici il fait toujours chaud ! Depuis le roof top de l’Hélios
Hotel, on guette la fin de l’averse pour aller se balader en ville. Nous nous trouvons dans un quartier résidentiel de belles et grandes demeures à l’architecture coloniale héritées des Hollandais qui ont dominé
l’archipel durant plusieurs siècles jusque 1945. A deux pas de là, se tient chaque jour le marché aux oiseaux et aux fleurs, le Malang pittoresque !
Les becaks (rickshaw à pédales) attendent à la sortie pour nous conduire un peu plus loin…. au Ramayana ! The centre commercial : fast-foods américains, fringues,
sacs à main….on se croirait au Saint Seb du côté de chez Tati. Hacen se risque chez le coiffeur… à peine 1euro la coupe ? Il le regrette très vite ! On flâne dans un parc qui borde une grande
mosquée : des enfants jouent aux côtés de leurs parents, un autre danse en habit folkorique pour gagner quelques roupies…. Fatigué (il est levé depuis 6h), le soleil se couche
tôt (ici aussi à 18h) ; c’est l’heure de l’appel à la prière. L’Indonésie est le premier pays musulman au monde avec plus de 80% de sa population fidèle à l’Islam.
Le Bromo
Mercredi 19 juin, 1h du matin. Non ce n’est pas l’heure à laquelle on se couche mais celle à laquelle on se lève ! Pas le
choix si on veut profiter du lever de soleil sur le Bromo, et c’est un peu pour ça qu’on a voulu faire escale à Java ! En jeep, on arrive sur les lieux à 4h, encore une heure à attendre….nous et une centaine
d’autres touristes, asiatiques pour la plupart. On bavarde avec un couple de Français, Marie et Adrien, également « en » tour du monde. Il est 5h, le Bromo s’éveille
… Le spectacle est INCROYABLE !
Le Bromo (à gauche) signifie « le feu ». Haut de 2393m, il fait partie d’un ensemble de trois volcans au cœur d’un cirque (caldeira) de 11km de diamètre formé lors d'une éruption volcanique. Au loin, on aperçoit le Mont Semaru (3676m), volcan le plus actif de l’île de Java.
Village perché au bord de la caldeira.
La caldeira du Bromo vue depuis le Mont Penanjakan, le point de vue où nous nous trouvons, à 2770 mètres d’altitude.
2 heures plus tard… on trouve ça tellement beau qu’on a du mal à quitter les lieux ! La Jeep nous attend pour nous conduire
au cœur de la caldeira. On parcourt alors une petite partie de ce désert de sable avant de gravir le mont Bromo. Des jeeps, des chevaux, des touristes mais rien ne peut ôter la beauté de l'endroit.
Depuis la crête, on découvre un lac acide au fond d’un cratère fumant. Lieu de pèlerinage pour les hindous (2% de la population indonésienne, principalement concentrés à Bali), des offrandes y sont
chaque jour jetées.
Un petit déjeuner léger dans le ventre, déjà notre chauffeur nous attend. Ouai, on a un chauffeur, ça craint, on a un peu craqué le budget... La
voiture dévale les collines fertiles, couvertes de cultures maraîchères, qui entourent les volcans. Il trace la route jusqu’à la côte : un petit port de pêche où nous
nous arrêtons pour déjeuner. Fréquenté par des familles javanaises, notre "exotisme" attire ici l'attention et, comme en Inde, on nous arrête pour nous prendre en photo. Avec nos lunettes de soleil sur le nez, on se prendrait
presque pour des stars !
On reprend la route en début d’après-midi. Le paysage défile : champs de canne à sucre, les ouvriers sont au travail, les camions attendent la cargaison au bout des champs… puis
ce sont les rizières en terrasse et enfin, les plantations de café sur les flancs du plateau de Ijen. Du vert, du vert et encore du vert, de la végétation, partout….c’est vraiment magnifique ! Ce soir, nous logeons dans l’une de ces exploitations ; une chambre dans une vieille maison coloniale hollandaise qui autrefois était celle des propriétaires. Autour, des dizaines de petites maisons semblables les unes aux autres : ce sont celles des familles de cueilleurs.
Jeudi 20 juin, Nous sommes beaucoup moins chanceux que la veille. Réveil à 3h du matin, il pleut. Nous avons 1h30 de marche à faire avant
le lever du jour pour admirer un nouveau cratère de volcan : lac acide aux eaux bleues turquoise, carrière de souffre. Le brouillard ajouté aux émanations sulfureuses, nous ne verrons rien hormis des dizaines de mineurs qui
empruntent le même chemin que nous pour aller se tuer à la tâche. L’atmosphère est absolument irrespirable, pourtant certains négocient quand même une photo contre une cigarette !
Voilà ce qu'on aurait dû voir...
Et ce qu'on a vu!
Il est encore tôt. Nous arrivons au port de Ketapang, embarcadère pour les ferrys vers Bali. On change à nouveau d’ambiance pour retrouver des plages paradisiaques.
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